A propos

Qu’est ce que le Projet MERIT

Présentation

Cofinancé par le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Fond environnemental mondial (FEM), le projet « Multi-Energies pour la résilience et la gestion intégrée des terroirs (MERIT) » cible en priorité les petits exploitants (agriculteurs, éleveurs, agro-pasteurs), hommes, femmes et jeunes, considérés comme le groupe le plus vulnérable au changement climatique.

Le projet entend soutenir la résilience et la promotion de l’utilisation des énergies renouvelables (Diffusion du nexus économe en Gaz à Effet de Serre (GES) à l’échelle des ménages mais également à travers la gestion des terroirs (accès à l’eau souterraine, gestion durable des terres maraichères).
MERIT renforcera la résilience des écosystèmes face au climat par la promotion de sources d’énergie à faible émission. Il bénéficiera à plus de 42 000 ménages, soit environ 420 000 bénéficiaires indirects dans sa zone d’intervention, dont au moins 50% de femmes et 30% de jeunes.

MERIT renforcera la résilience des écosystèmes face au climat par la promotion de sources d’énergie à faible émission. Il bénéficiera à plus de 42 000 ménages, soit environ 420 000 bénéficiaires indirects dans sa zone d’intervention, dont au moins 50% de femmes et 30% de jeunes.

Justification du projet

Le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) travaille au Mali depuis plus de 35ans et est reconnu pour son expertise des problématiques de développement agricole, de réduction de la pauvreté rurale et d’adaptation au changement climatique. En particulier, il a obtenu d’excellents résultats dans le cadre du volet ASAP du Projet d’Amélioration de la Productivité Agricole au Mali (ASAP/PAPAM) qui s’est achevé en juillet 2018, par la promotion d’un nexus constitué de biodigesteurs associés à des kits photovoltaïques auquel peuvent s’ajouter des foyers améliorés.

Les impacts de ce nexus sont multiples en termes de production d’énergies renouvelables (biogaz en particulier), de réduction de la pression sur les ressources forestières, de réduction de la pénibilité du travail des femmes (collecte de bois) et d’accès à un fertilisant organique de qualité sous la forme du biodigestat, co-produit du biodigesteur. Il constitue ainsi un puissant outil d’atténuation et d’adaptation au changement climatique et d’augmentation de la productivité agricole, avec un impact direct sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages. Les biodigesteurs dômes fixes de taille 2m3 et 4m3 ont été retenus comme les plus pertinents, de par leur taille optimale permettant de cibler des ménages vulnérables et disposant de moins d’animaux, tout en garantissant la production du volume de gaz minimum pour l’alimentation d’une concession familiale. Sur la base des résultats obtenus de l’ASAP/PAPAM, le Gouvernement malien a initié l’introduction des biodigesteurs dans les politiques et stratégies nationales, rejoignant ainsi les politiques régionales.

De ce fait, il a été décidé conjointement par le Mali et le FIDA de consacrer une partie des ressources du cycle d’allocations 2019-2021 du FIDA pour le Mali, au projet Multi-Energies pour la Résilience et la gestion Intégrée des Terroirs (MERIT). MERIT contribuera à la finalisation de la stratégie nationale de promotion des biodigesteurs en cours de formulation et sa mise en œuvre par la mise à l’échelle des acquis du projet ASAP/PAPAM, ainsi qu’au développement d’un programme national biodigesteur.

MERIT est par ailleurs parfaitement complémentaire des projets en cours du programme FIDA au Mali : le Projet d’appui au financement inclusif des filières agricoles au Mali (INCLUSIF), en termes d’opportunités de synergies sur son volet de développement de financements dédiés à l’adaptation au changement climatique (INCLUSIF Vert), et le projet Formation, Insertion et appui à l’Entreprenariat des jeunes Ruraux (FIER), de par les opportunités de renforcement de capacités en faveur des jeunes hommes et femmes bénéficiaires de MERIT (appui à l’entreprenariat, alphabétisation fonctionnelle, etc.).

Objectifs de développement du projet

Le but du projet est de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à la réduction de la pauvreté et à la résilience, y compris la résilience climatique des ruraux pauvres dans le sud du Mali. Son objectif de développement est l’amélioration durable de l’accès à des énergies renouvelables et de la productivité des sols. MERIT renforcera la résilience des écosystèmes face au climat par la promotion de sources d’énergie à faible émission. Il bénéficiera à plus de 42 000 ménages, soit environ 420 000 bénéficiaires indirects dans sa zone d’intervention, dont au moins 50% de femmes et 30% de jeunes.

Durée d’exécution, coûts et financements

Financé par le FIDA, le FEM et l’Etat du mali, sur une période de 6 ans, Les coûts totaux du projet, y compris les provisions pour hausse des prix, s’élèvent à 29,0 milliards de FCFA, équivalent à 50,8 millions de dollars EU. Les coûts de base sont de 27,4 milliards de FCFA (47,9 millions de dollars EU). Les provisions pour hausse des prix s’élèvent à environ 1,5 milliards de FCFA (2,7 millions de dollars EU). Les taxes y sont incluses pour un montant total de 6,7 millions de dollars EU.

Groupe cible

Le projet cible en priorité les petits exploitants vivant en milieu rural (agriculteurs, éleveurs, agro-pasteurs), hommes, femmes et jeunes, considérés comme le groupe le plus vulnérable au changement climatique. L’approche de ciblage est associée aux critères de vulnérabilité au changement climatique à l’échelle locale, de pauvreté et à des critères spécifiques selon l’activité. Sont considérés comme ruraux pauvres et vulnérables les personnes vivant en milieu rural et qui dépensent moins de 178 000 FCFA par personne par an31 ; qui n’ont pas de salarié permanent ; les ménages, femmes et jeunes sans accès à la terre ; les jeunes non insérés dans le monde du travail

Les ménages ruraux pauvres d’agriculteurs, agropasteurs, éleveurs, ou familles sans terre vivant en zone rurale de taille moyenne (8 personnes au moins) pour la plupart de ses activités, ainsi que les ménages pauvres élargis (23 personnes en moyenne) pour la diffusion des biodigesteurs.

Activité / Investissement  Autociblage

  • Participation aux CEP
  • Autres formations (agroécologie, )
  • Parcs améliorés (diffusion)
  • Acquisition de foyers et lampes solaires

Ciblage direct

  • Appui à l’installation des biodigesteurs
  • Parcs améliorés (démonstration)
  • Tests et démonstrations utilisation du digestat

Les organisations paysannes présentes dans la zone d’intervention, qui seront identifiées dans chaque commune et impliquées dans le processus d’élaboration des PCA et plus tard dans l’élaboration des conventions locales de gestion des ressources naturelles

Activité / Investissement  Autociblage

  • Possibilité pour les producteurs formés de rejoindre le réseau des paysans relais de la CNOP ou de l’AOPP

Ciblage direct

  • Participation à l’élaboration de PCA
  • Valorisation du réseau de paysans

Les groupements ou associations de femmes à différents niveaux de structuration, constitués de femmes impliquées dans des activités en commun (gestion de tontines, production, transformation et commercialisation en commun de produits agricoles, en particulier maraîchères ou liées à la transformation du karité)

Activité / Investissement  Autociblage

  • PPM
  • CEP
  • Fonds rotatifs pour la diffusion de lampes solaires et foyers améliorés

Ciblage direct

  • quotas de participation aux instances de décision, notamment formulation des PCA (30 % )
  • quotas pour la participation aux CEP et visites d’échange (30%)
  • relance de PPM
  • accès aux services financiers (via INCLUSIF)

Les jeunes ou groupements de jeunes de la zone d’intervention, et qui démontrent un intérêt à se spécialiser comme artisans (e.g. maçonnerie), dans la génération d’AGR ou de MER, dans les activités agricoles et agropastorales ou d’élevage

Activité / Investissement  Autociblage

  • Appui à l’entreprenariat et formation techniques professionnelle (formation des artisans et lien avec FIER)
  • participation au CEP

Ciblage direct

  • quotas de participation aux instances de décision, notamment formulation des PCA (30 % )
  • quotas pour la participation aux CEP et visites d’échange (30%)
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