Zone d’intervention

Ciblage géographique et zone d’intervention du projet

Zone d’intervention

La zone d’intervention du MERIT se concentre sur les zones soudaniennes et soudano- guinéennes, caractérisées par une pluviométrie de plus de 600 mm par an, c’est-à-dire une quantité d’eau, l’une des ressources-clé, suffisante pour répondre aux besoins liés aux activités qui seront mises en œuvre. Le projet couvrira la zone d’intervention de l’ASAP/PAPAM dans le sud des Régions de Kayes et de Sikasso, et élargira son intervention au sein de ces deux régions (nouvelles communes d’intervention) ainsi que dans les régions de Koulikoro et Ségou25. La zone d’intervention du projet recoupera par ailleurs celles des projets FIER et INCLUSIF, avec lesquels des synergies de mise en œuvre seront recherchées.

Ce choix est lié, au-delà des problèmes sécuritaires qui empêchent toute intervention au Nord de Ségou, aux systèmes de production rencontrés dans ces zones, où la concentration en animaux dans le temps et dans l’espace, ainsi que la disponibilité en eau, sont favorables au développement des biodigesteurs. La stratégie de ciblage géographique du projet s’est ainsi fondée, au sein de ces régions, sur l’identification de cercles concentrant les critères suivants : (i) niveau de pauvreté et densité humaine élevés ; (ii) effectifs de bovins ; (iii) disponibilité en eau (pluviométrie et productivité des aquifères) ; et (iv) état de dégradation des ressources naturelles. Sur cette base, 21 cercles d’intervention prioritaires ont été retenus dans les quatre régions d’intervention du projet : (i) à Kayes :Bafoulabe, Kita et Kenieba ; (ii) à Sikasso : Sikasso, Koutiala, Yorosso, Kadiolo, Kolondieba, Yanfolila et Bougouni ; (iii) à Koulikoro : Kolokani, Banamba26, Dioila, Kati et Kangaba ; et (iv) à Ségou : Ségou, San, Tominian, Bla et Baraoueli. Le processus ayant amené au choix de ces 21 cercles est détaillé en annexe 4. Les 150 nouvelles communes d’interventions du projet (en plus des 38 communes touchées par l’ASAP), de même que les 1 250 villages d’intervention du projet seront ciblés selon les mêmes critères, et sur la base de concertation locales.

Détail de l’approche de ciblage géographique

Les interventions du projet se concentreront dans le sud du pays à cause des problèmes sécuritaires qui limitent l’intervention au centre-nord. La stratégie de ciblage devra permettre d’identifier les zones d’intervention prioritaires sur la base de critères répondant : (i) aux objectifs du projet, et (ii) à la disponibilité des ressources nécessaires à la mise en œuvre des activités. Ces critères sont les suivants:

  • Niveau de pauvreté rurale, répondant au mandat du FIDA de favoriser la transformation inclusive et durable et d’éliminer la pauvreté rurale ;
  • Niveau de dégradation des ressources naturelles, en particulier du fait de la pression anthropique et de pratiques agricoles non durables, en lien avec l’objectif du projet de réduire la pression sur les ressources naturelles et de les restaurer, tout en promouvant des pratiques agricoles durables ; plus spécifiquement, le projet ciblera en priorité les zones marquées par une forte pression sur les ressources forestières (bois énergie et expansion des terres agricoles) ;
  • Potentiel en eau disponible, l’utilisation des biodigesteurs requérant un apport journalier en eau, et le parcage des troupeaux à proximité des ménages nécessitant une source d’eau permanente pour l’abreuvement du bétail. Ces critères permettront d’éviter la surutilisation et une pression trop importante sur les ressources en eau ;
  • Présence de bétail, condition indispensable à une disponibilité de bouse constante permettant d’alimenter le biodigesteur.

Le projet interviendra selon une approche de concentration géographique de ses interventions à au niveau communal et villageois :

Au niveau communal : MERIT poursuivra, au niveau des 30 communes déjà appuyées par l’ASAP et de 150 nouvelles communes, la mise en place de plans d’adaptation communaux, sur la base desquels les activités d’adaptation prioritaires seront mises en œuvre. Ces activités bénéficieront aux villages les plus vulnérables au changement climatique de ces communes d’interventions – villages ou MERIT interviendra directement par ses autres activités. La formulation des PCA dans les nouvelles communes d’intervention constituera une action prioritaire pour faciliter l’intervention du projet, sans pour autant constituer un préalable indispensable à la conduite des activités.

La présence d’organisation paysannes de base dynamiques au niveau communal sera prise en compte parmi les critères de ciblage géographique.

Au niveau villageois : Le projet adoptera une approche intégrée et de concentration des interventions en proposant au niveau de chaque village d’intervention : la promotion de biodigesteurs (quatre par village), et la mise à disposition de solutions énergétiques accessibles aux ménages vulnérables qui ne peuvent pas répondre aux critères minimums pour avoir accès aux biodigesteurs ; la diffusion de parcs améliorés associés aux biodigesteurs ; et la mise en place de champs écoles mixtes (agro-fourragers). Les autres activités du projet (démonstrations sur le digestat, tests in-situ d’agroforesterie, appui au maraîchage individuel ou à la relance de PPM existants) ne toucheront pas chacun des villages d’interventions, mais bénéficieront à tous grâce à l’organisation de visites d’échange. La présence d’organisation paysannes de base dynamiques au niveau villageois sera prise en compte parmi les critères de ciblage géographique.

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